Vous venez de créer votre micro-entreprise et vous vous demandez quelles sont vos obligations comptables ? Bonne nouvelle : le régime micro-entrepreneur est conçu pour être simple et accessible.
Cependant, il existe des règles à respecter pour éviter les sanctions et rester en conformité avec l’administration. Voici un guide clair pour comprendre la comptabilité d’un micro-entrepreneur en 2025.
1. Comptabilité micro-entrepreneur : pourquoi est-elle simplifiée ?
Contrairement aux sociétés (SARL, SAS, etc.), les micro-entrepreneurs bénéficient d’un régime comptable ultra simplifié, car :
✔ Ils n’ont pas d’obligation de tenir une comptabilité commerciale complète (bilan, compte de résultat).
✔ Ils ne facturent pas la TVA (sauf dépassement des seuils).
✔ Le calcul des charges sociales et de l’impôt est basé sur le chiffre d’affaires encaissé.
2. Les obligations comptables d’un micro-entrepreneur
a) Tenir un livre des recettes
C’est le document principal pour votre activité. Il doit contenir :
- Date de l’opération
- Nom du client
- Nature de la prestation ou vente
- Montant encaissé
- Mode de règlement (espèces, carte, virement)
💡 Astuce : utilisez un tableau Excel ou un logiciel de facturation (Indy, Freebe, Henrri).
b) Tenir un registre des achats (obligatoire pour les activités commerciales)
Si vous vendez des biens, tenez à jour :
- Montant et date de l’achat
- Fournisseur
- Mode de paiement
c) Émettre des factures conformes
Chaque facture doit mentionner :
✔ Numéro unique et chronologique
✔ Nom et adresse de l’entreprise
✔ Numéro SIRET
✔ Mention obligatoire :
« TVA non applicable, art. 293 B du CGI »
d) Conserver les justificatifs
- Factures clients et fournisseurs
- Relevés bancaires
📅 Durée légale : 10 ans
3. Déclarations fiscales et sociales
- Déclaration de chiffre d’affaires : mensuelle ou trimestrielle sur autoentrepreneur.urssaf.fr
- Impôt sur le revenu :
✔ Régime classique avec abattement (71 %, 50 %, 34 % selon activité)
✔ Ou versement libératoire (1 % à 2,2 % en plus des cotisations sociales)
💡 Pensez aussi à la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) dès la 2e année.
4. Micro-entrepreneur et TVA : faut-il s’en occuper ?
En principe, vous êtes en franchise en base de TVA, donc vous ne facturez pas la TVA tant que :
- CA < 36 800 € (services)
- CA < 91 900 € (ventes)
Au-delà, vous devenez assujetti à la TVA (voir notre article dédié : « TVA et micro-entreprise : comment ça fonctionne ? »).
5. Quels outils utiliser pour simplifier votre comptabilité ?
✔ Excel ou Google Sheets : solution gratuite.
✔ Logiciels gratuits : Henrri (facturation), Comptastart.
✔ Applications payantes tout-en-un : Indy, Freebe (à partir de 10 €/mois).
6. Erreurs à éviter
❌ Mélanger compte pro et compte perso → ouvrez un compte dédié.
❌ Oublier de numéroter vos factures chronologiquement.
❌ Ne pas déclarer votre CA dans les délais → risque de pénalité URSSAF.
7. Exemples pratiques
- Consultant : un simple livre des recettes suffit + factures numérotées.
- Boutique en ligne : prévoir un registre des achats + suivi de stock.
La comptabilité d’un micro-entrepreneur est simple, mais nécessite rigueur et organisation.
En respectant ces obligations, vous évitez les risques de redressement et vous gardez une vision claire de votre activité.
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